dimanche 24 juin 2012

Episode 03 - Le taff idéal

  Je n'ai pas une grande expérience du monde du travail, je ne suis que jeune diplômé, mon premier job n'a commencé que depuis quelques mois, et en tout et pour tout, je n'ai travaillé réellement qu'au sein de quatre entreprises. Enfin vraiment, je ne suis absolument pas qualifié pour parler travail, mais, ça ne m'empêche pas d'ouvrir ma gueule.

  Le principe de base est le même partout, les gens travaillent pour gagner de l'argent, et vu qu'en plus c'est la crise, on va pas les augmenter parce qu'ils sont déjà suffisamment comblés d'avoir un travail tandis que tant d'autres personnes n'en ont pas. Les entreprises se gavent, profitent des circonstances pour être encore plus compétitifs. C'est un discours anti-capitaliste de base, il en faut. Donc j'ai pu avoir différents aperçus, et même voir une boîte où tout se passait bien et où d'un coup, ils ont tout fait déraper en changeant de ligne de conduite, triste histoire...

  Je reconnais être difficile en matière de job, j'ai certaines exigences, et même si au final je suis assez obtus, je pense ne pas demander l'impossible. J'ai quelques points à satisfaire.

L'argent :
  Je ne suis absolument pas exigeant, tant que j'ai ce qu'il me faut pour pouvoir vivre tranquille et mettre un petit peu d'argent de côté, ça me va. Les augmentations, c'est la base pour signifier à son employé qu'on est conscient qu'il progresse et qu'avec le temps, on s'attache à lui et on ne veut pas le voir partir, c'est humain.

L'intégration :
  Quand un nouvel employé arrive, le minimum c'est de s'occuper de lui, de lui présenter le projet, les autres gens. C'est quelque chose qui prend du temps, c'est normal. La simple idée de pouvoir dire "Ouai mais ça fait une journée de perdue", c'est hors de propos. Si le type n'est pas intégré correctement à l'entreprise, il aura une première impression très négative.

L'esprit d'équipe :
  Faire travailler les gens en équipe, c'est la base, les gens sont fait pour travailler en équipe, sauf quelques exceptions, mais eux on en veut juste même pas. L'idée même de travailler seul sur un projet m'est insupportable, deux sur un projet, c'est un minimum, et à deux sur un PC, c'est d'autant mieux. C'est comme avoir un tableau blanc (de base, tu pourrais trouver un substitut, mais ça n'aura pas la même classe et ça n'a pas le côté rassembleur de laisser des petits mots marrants), ça rassemble.

  Ce ne sont que quelques concepts de base, mais on a beau dire que je suis un branleur, même si je suis le premier à le dire, c'est surtout qu'à mon job, ils ne savent pas me motiver.

  Mon taff idéal, surtout dans un domaine aussi créatif celui du développement de logiciel, ça requiert son minimum de détente et d'ouverture d'esprit. Je considère le quota d'heures dans ce domaine comme une vaste fumisterie, surtout que rester plus longtemps va pas te faire travailler mieux.
  Donc libérer l'esprit et faire en sorte que les gens se sentent bien et en plus insérer une certaine cohérence d'équipe, c'est pas spécialement compliquer. Tu mets en place chaque jour une heure de lan ou de je ne sais quoi, avec les libertés qui vont avec. Un truc génial avec l'humain c'est qu'il a des remords. Donc même si il fait deux heures de pause street fighter dans l'après-midi, il va avoir la conscience coupable et va rester plus longtemps. Si il y a des abus, ça se verra de toute manière. Et si il faut mettre les bouchées doubles sur un projet, ça se fera dans une bonne ambiance et les gens seront un minimum impliqués pour accepter sans sourciller. Est-ce que ça pose problème ? En terme de rentabilité, l'idée de "ouai mais si on supprimait ces pauses, on ferait plus de profit !", primo, à quel prix ? Sur un mois, deux mois, ouai, mais après, t'aurais sabordé l'ambiance, ça finirait par retomber. Secondo, le profit est subjectif, et c'est pas sur la motivation de tes employés que faut aller le chercher.
  Ça, c'est la première idée. La suite est toute aussi bien. Si tu travailles dans un domaine où les idées génèrent du revenu, pourquoi ne pas mettre en valeur les idées de tes employées ? Pourquoi ne pas les écouter ? L'idée a déjà été mise en application dans un certain nombre d'entreprise, notamment Google. Un jour de ta semaine, mettons le vendredi, les employés, peuvent travailler sur le projet de leur choix. Et le soir, tu fais une petite soirée où les gens montrent et expliquent ce sur quoi ils travaillent.
  Impacts ? Les gens peuvent travailler sur des projets qui leurs tiennent à coeur, faire des recherches, aller à des conférences, s'autoformer, etc, en bref, tu vas continuer à motiver tes employés, ils vont adorer avoir l'occasion de mettre en valeur leurs idées. Puis les soirées de mise en commun, une occasion de faire la fête.

  C'est beaucoup demander, je m'en rends compte. Je dirais même, c'est pas à la portée de tout le monde. Il faudrait faire preuve d'ouverture d'esprit, de bonne volonté. Un truc que peu de patrons sont prêts à faire. Mais ce n'est pas tout, car là encore, on s'expose encore au danger de se faire racheter, d'un patron qui prend les décisions tout seul. Il y a un statut d'entreprise impressionnant et largement sous estimé : la SCOP (voir ici pour plus d'infos : http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_coop%C3%A9rative_et_participative ). Un statut des plus intéressant qui dit qu'au bout de X temps (par défaut mettons 2 ans), un employé devient associé, et prend donc part aux décisions prises par l'entreprise. C'est la base, ou plutôt, ça devrait l'être, et on reste toujours dans l'esprit motivation des gens, leur donner des responsabilités, un rôle.

 Enfin voilà, si je devais un jour fonder une entreprise, ça serait sûrement ce genre d'entreprise. Une forme de travail idéal où je me lèverais heureux d'y aller, heureux de me coucher tôt pour être en forme. Perfect job for me.

mardi 12 juin 2012

Episode 02 - Dude, your background sucks.

Si je devais décrire ce que je recherche le plus, en un mot, ça serait "l'encouragement". C'est con quand t'arrives à vingt-trois ans et que tu te rends compte que tes parents t'on juste jamais encouragé, ni même vraiment félicité. Quand j'étais au lycée je jouais à un jeu de figurines, Confrontation, au bout de trois ans j'ai fini pas devenir numéro un français : rien. Pas un bravo, pas un génial. Même pas un bonne chance ni même d'intérêt pour ce que je faisais. Ça, ça a été le seul loisir que j'ai vraiment essayé de partager avec mes parents, juste d'avoir leur approbation m'aurait suffit, un truc.

L'intégralité de ma vie, tous mes choix ont été orientés de manière à contenter mes parents. Il a toujours fallu que je me dise "ça leur ferait plaisir que je fasse ça", j'ai toujours été incapable de choisir ce que je voulais réellement faire. Ce sont toujours mes parents qui ont choisi, même indirectement, les études que j'ai fait.

A chaque fois que j'obtenais un diplôme, c'était les même questions : "qu'est ce que tu vas faire après ?", "tu penses que ça ira l'année prochaine ?", "faut que tu travailles cet été". Jamais un bravo, tu as vraiment réussi à faire ce que tu voulais. Je sais qu'ils sont fiers que j'ai mon diplôme, mais je ne peux toujours pas dire si ils sont fiers parce que : 1 - ils se disent qu'ils ont réussi leur vie, leur gosse a un diplôme, 2 - ils se disent que j'ai un diplôme et que je suis content parce que je peux faire ce que je veux, 3 - j'ai accompli quelque chose qui m'apporte de la satisfaction.

J'ai toujours dénigré mes parents, les agressions verbales avec mon père était plus que fréquentes et prenaient parfois des proportions extravagantes. De temps en temps ma mère se rend compte que y a un truc qu'elle a raté, mais elle arrive jamais à mettre le doigt dessus. Et pourtant, jamais je ne pourrai leur dire ce que je ressens, j'ai trop peur de la peine que je pourrais engendrer. Du coup, j'ai toujours eu du mal à me satisfaire de ce qu'ils m'apportaient. Il faut quand même garder à l'esprit qu'aussi négatif que cela puisse paraître, il y a quelques aspects positifs à cela. J'ai appris par moi même les valeurs auxquelles je me raccroche, et je trouve ça vraiment important.

Mes réelles motivations c'est pas l'argent, ni même le succès, ni même le fait d'être accompli ou reconnu socialement (ces termes sonnent vraiment creux à mes oreilles). Je pourrais me féliciter de n'avoir jamais vraiment eu d'échec, que ce soit sur le plan scolaire, ou bien tout ce qui est permis etc. Mais c'est pas comme si ces choses avaient une valeur à mes yeux. Je pourrais très bien avoir raté mon diplôme, avoir arrêté les études. Tout ce qu'il aurait fallu c'est que mes parents soient derrière moi "c'est cool, t'as ton diplôme, maintenant fait ce que tu veux, on te supporte à 100%". Non, même aujourd'hui alors que j'ai fini mes études supérieures il y a quelques mois ils sont toujours incapables de m'apporter ça.

Ça fait bizarre de s'être vu accordé à peu près n'importe quel bien physique par ses parents, de ne rien leur demander de matériel, de se dire qu'on a besoin de rien et de voir qu'ils sont incapables de toute empathie.

A la base dans cet article, je voulais parler de mes motivations. Et voilà que tout ce que j'ai réussi à dire, c'est que toute ma vie, j'ai été incapable d'être réellement motivé pour quoi que ce soit. Je ne pourrais même pas parler d'autre chose que de mes parents, parce qu'au final, je me rends compte que je n'ai jamais vraiment vécu que pour eux. Je ne sais même pas si aujourd'hui je suis réellement motivé.

MAIS ! (happy end oblige)
Je sais qu'à partir d'aujourd'hui, je veux vivre pour moi, avec mes amis, profiter de la vie, m'épanouir artistiquement parlant (oui, le jeux vidéo est un art à part entière).

samedi 9 juin 2012

Episode 01 - New player enter the game.

  Ça faisait très longtemps que je n'avais pas blogué, et je dois dire que vu que dernièrement, je suis à la recherche de la motivation infinie, autant essayer. Un peu comme si je confiais et couchais à l'écrit ce qui me préoccupe vraiment, mes doutes, mes angoisses. Est-ce que tout va bien dans ma vie ? Il y a un mois, j'aurais sûrement dis que ça allait mais qu'il manquait encore un petit quelque chose, vous savez ce petit je ne sais quoi qui fait que vous n'êtes pas complet, que vous n'avez pas trouvé le chaînon manquant de votre vie. Je pense avoir enfin mis le nez dedans. Ou plutôt, je savais déjà ce que c'était et avait déjà commencé à m'y mettre mais sans la conviction nécessaire pour que je puisse aller plus loin.

  Aussi longtemps que je m'en souvienne, j'ai toujours voulu amuser les gens, les distraire. Que ça soit ma famille ou mes amis ou même des gens que je ne connais pas, j'ai toujours essayé de les divertir. Je ne pourrais pas vraiment dire si j'ai eu le succès escompté ou bien si j'ai échoué, mais au moins j'ai essayé. J'ai traversé la phase du connard fini pour arriver à quelque chose de plus abouti, de plus mature, sûrement plus doux (ouh oui, je suis tout doux, une sorte de grosse peluche en barbe à papa). Malgré mes études en informatique, j'ai, au fur et à mesure, tenté de trouver un moyen de divertir de plus en plus de monde. Que ce soit par mon premier blog que j'ai fini par trouvé nul et abscons, ou bien par la bande dessiné où mon manque de persévérance a très vite eu raison de mes efforts, j'ai essayé de toucher un public de plus en plus large.

  Ce n'est que très récemment que j'ai vu le jeu vidéo comme un moyen d'allier mon travail à mon objectif de vie. J'ai longtemps pensé que cet objectif devait n'être présent que dans mes passe-temps, et ne pas se mélanger à mon travail. Mais c'est mon premier emploi qui m'a enfin (et il était temps) persuadé de changer de cap. J'ai commencé ce premier emploi il y a deux mois et demi dans une société de service en informatique (pas de nom, mon contrat me muselle), ce n'est pas le travail en lui même qui m'a décidé, c'est le gens. Fermés, austère, sans aucun objectifs, ils étaient tous résignés à travailler ici. Non pas par choix, mais parce qu'ils n'avait pas envisagé le travail comme quelque chose que l'on choisi ou bien que l'on est censé apprécié. Ils sont complètement enfermés dans la matrice et n'arrive pas à voir la beauté de ce que pourrait être le monde si les gens choisissait leur travail pour ce qu'il apporte à la société. La survie n'a jamais été mon truc, et en prime, je fais ce taff loin de tous mes amis que du coup je ne vois plus tellement. Enfin, comme on dit, toutes les expériences sont positives, et si cette période s'annonce on ne peut plus désagréable sur le plan social et salarial, sur le plan personnel, elle m'a fait un bien fou.

  J'ai plus où moins toujours eu envie que ma vie soit tranquille, maigre salaire, bien assez pour vivre simplement, mais des amis présents, un travail qui me passionne et où j'apporte mes propres exigences et mes propres décisions, être mon propre boss en somme. Enfin "toujours" est un bien grand mot. "Dès que j'ai envisagé de pouvoir travailler" serait plus exacte, il y a dix-huit mois, j'avais même pas encore à l'idée que je devrais choisir un travail, je me disais encore "ça viendra tout seul", "juste une routine à mettre en place". C'est assez difficile de se dire que la société dans laquelle on vit fonctionne d'une manière, et qu'elle essaye de te persuader que c'est la seule manière de faire, la seule solution acceptable de vie. Et malgré ce refus que j'ai "toujours" exprimé de rentrer dans cette forme de moule (oui, mettons donc ce toujours entre guillemets car des personnes malavisés seraient capable de me dire qu'il y a sept ans je disais pas ça), j'ai fini par essayer, en me disant que ça pouvait peut être passer, avec le résultat que l'on connait.

  Pourtant, je n'ai pas eu immédiatement cette envie de fuir, ce besoin de m'évader vers quelque chose d'autre. C'est une fois de plus une somme d'éléments qui m'y a pousser : job de merde ("qui ne me convient pas") + collocataire débile ("qui ne me convient pas") + parents qui me soutiennent pas dans mes décisions ("dont les avis ne me conviennent pas") + blues d'un super week-end qui s'achève (thx Mara). Une sorte de cumul de circonstances qui a amené au fait que, un soir, pour tester vite fait Moai (un truc pour dev des jeux que l'on m'a mis en lien dans la journée (thx Ulysse)), je me suis dis, et si je continuais. J'y ai pris goût, en à peine cinq jours j'étais super fier de moi, même si le truc n'avait pas beaucoup avancé parce que je n'y consacrait que 3h par jour en mattant des vidéos et des films sur le deuxième écran, j'ai fini par me persuader d'une chose : "Il faut que ça, ça devienne mon taff !"

  En soit la déclaration est pas spécialement classe, la soirée en elle même était pas spécialement bien, ni même spécialement agréable, ça tenait plus du bon passe-temps pour s'occuper l'esprit. Et à l'heure où j'écris ces lignes, je n'en suis qu'à à peine deux semaines de projet. Donc non, ça n'avance toujours pas vite, c'est toujours pas la folie et il est même possible que je craque, que je n'arrive pas au bout de ce projet.

  L'échec n'est même pas une option. Comment est-ce que je pourrais me dire "c'est pas grave, t'as fait ce que t'as pu, t'as juste manqué de volonté, comme d'hab". Que le projet soit un échec, que financièrement je sois ruiné, en soit, c'est pas grave, ce qui compte c'est que j'aille au bout, ce qui compte, c'est que je sois fier de ce que j'ai accompli. L'argent, c'est pas une source de motivation pour moi. C'est juste "ah cool, ça tombe bien, je peux encore payer mon loyer, ma bouffe, mes impôts." Le succès aussi c'est cool, je dirais même que c'est ma motivation finale, mon objectif de fin de partie. Mais à l'heure actuel, mon seul véritable objectif, c'est de faire un jeu par moi-même, jusqu'au bout, en mettant des bouts de ma vie dedans.

  Pour résumé, j'ai enfin un projet personnel auquel je veux me tenir, mais pas seulement au titre de passe-temps, ou pour faire comme untel, ni même pour me dire "avec ça je deviendrais riche et célèbre... ouaiiiiii", mais juste pour vivre ma vie comme je le souhaites : potes, soirées et jeux vidéos.